27/10/24 Mag #62 : Ultra Vomit : Impossible de passer à côté d'Ultra Vomit cet automne, ils sont donc en haut de l'affiche de notre Mag #62 ! Ils sont accompagnés par une dizaine d'autres(...)
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31/05/24 Halo Maud en écoute : Celebrate, le nouvel album d'Halo Maud, est en écoute à la suite. Il est sort le 22 mars sur Heavenly Recordings / PIAS.
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29/02/24 Célèbrons Halo Maud : Après une collaboration sur le dernier album des Chemical Brothers l'année dernière, Halo Maud livre "My desire is pure". Son clip signé Adrien Selbert(...)
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Numéro :
Mag #62
Impossible de passer à côté d'Ultra Vomit cet automne, ils sont donc en haut de l'affiche de notre Mag #62 ! Ils sont accompagnés par une dizaine d'autres groupes interviewés ! Tu peux donc découvrir les réponses à nos questions de la part de Lizzard, Les Idiots, Lofofora, Tsar, Sex Shop Mushrooms, Terestesa, Irnini Mons, Aborted, Pénitence Onirique, Halo Maud, Seeds Of Mary, Beaten to Death et Soviet Suprem ! On sort aussi de l'ombre l'illustrateur Zu Yande et on t'emmène au Muscadeath comme au Quai Métal pour poursuivre la saison des festivals et continuer de se croire en été ! D'autres live report sont au programme comme des tonnes de chroniques.
C'est un album qui s'est fait plus qu'attendre... 6 ans, c'est bien trop pour le fan de Je suis une ile que je suis. Littéralement bluffé et séduit par tant de beauté que livrait ce disque, l'impatience fut longue jusqu'à la réapparition sporadique d'Halo Maud il y a deux ans à travers un EP de 4 titres nommé Pesnopoïka, puis l'année suivante avec deux participations sur des morceaux composés par The Chemical Brothers, et la présentation des premiers singles de Celebrate. En vérité, depuis 2022 et jusqu'à la date de sortie, Maud avait déjà livré au public un peu plus d'un tiers de ce deuxième album. Comme le suggère son titre, c'est une célébration à la fois pour toutes celles et ceux qui ont eu un gros coup de cœur pour sa musique, mais aussi pour elle à titre personnel, puisqu'elle a donné naissance à un garçon 6 mois avant la sortie.
L'ancienne collaboratrice de Melody's Echo Chamber et de Moodoïd a fait confiance cette fois-ci à Greg Saunier de Deerhoof pour une partie de la production de Celebrate, et s'est entouré de valeurs sûres pour l'écriture, la technique ou l'interprétation (Frànçois Atlas, Flavien Berger, Blumi, René Lussier...). De très bon choix, à la vue du résultat final un peu différent de Je suis une île, dont les chansons étaient beaucoup plus directes. En effet, l'univers de cette nouvelle œuvre paraît plus dense, colorée et impénétrable aux premières écoutes. La touche Halo Maud est clairement ancrée (dream pop), mais ses compositions empruntent des chemins plus progressifs avec quelques folies passagères (comme ce chant syllabique sur "Iceberg" en compagnie de Flavien Berger, ou ces voix sous hélium sur "You float"), le tout avec des arrangements et une écriture encore plus poussée. Certains titres font même preuve d'une puissance insoupçonnée à l'image de cette épaisse batterie sur "Terres infinies" ou bien "Last day song". La touche de Greg Saunier n'y est pas étrangère. D'ailleurs, ce dernier partage le micro avec Maud sur un "You float" d'anthologie aux accents trip-hop.
Ce disque est une authentique fête de la mélodie et repousse les limites créatives de sa génitrice, là où on pensait qu'elle les avait déjà atteintes sur son prédécesseur. Il séduit et s'équilibre parfaitement par son entrelac de chansons intimistes sublimes ("A te voir", "Pesnopoïka"), de titres pop autant psychédéliques que romantiques ("Catch the wave", "Entends-tu ma voix"), et d'élans fougueux jubilatoires ("Terres infinies", "Last days song"). Avec Celebrate, Halo Maud s'affirme et ouvre un nouveau chapitre de sa vie d'artiste qui s'annonce tout particulièrement excitant.
Découvert par un pur hasard sur une station de radio du service public lors d'une émission consacrée à divers artistes francophones bien installés (dont Lofofora, eh oui !), Halo Maud m'a ébloui dès les premiers instants avec "Wherever", le titre inaugural de son premier album, Je suis une île, sorti le 25 mai chez l'écurie anglaise Heavenly Recordings (Mark Lanegan, Baxter Dury, The Parrots). Curieux pour une artiste française peu connue (excepté le fait qu'elle ait collaboré par le passé avec Moodoïd, Melody's Echo Chamber ou Christophe) qui privilégie majoritairement sa langue natale à l'anglais pour accompagner sa belle pop mélodique et aérienne. Aidée par Julien Gasc d'Aquaserge et mise en lumière par les gars du label La Souterraine qui publient en 2015 son titre "À la fin" sur l'une de leurs compilations, Maud sort un EP puis son premier album qui confirme le talent de l'Auvergnate récompensée par des premières parties de Baxter Dury et Phoenix.
Car c'est bien entourée qu'elle a pu faire valoir la magie gracile de Je suis une île grâce à des esthètes de la scène pop-rock underground française... notons Olivier Marguerit, membre de Syd Matters et connu sous le nom de scène O, Benjamin Glibert et Julien Gasc d'Aquaserge, Stéphane Bellity (Ricky Hollywood), ou encore Pablo Padovani (Moodoïd) et Vincent Mougel de Kidsaredead. Être une île pour démontrer qu'elle se démarque des autres ? Oui et non. En passant aisément du français à l'anglais avec sa douce voix réverbérée Halo Maud développe une pop onirique encore assez peu représentée en France pour qu'on soit en mesure de la taxer maladroitement de plagieuse. C'est réellement quand elle s'exprime dans la langue de Shakespeare que certaines de mes références remontent le plus à la surface, à tort ou à raison (Blonde Redhead, Björk, Beach House, Flunk, Denali). Être une île pour démontrer son isolement et ses secrets ? Plus assurément car cet album comporte des textes autobiographiques, on ne peut éviter son utilisation excessive du "je" et "I" pour aborder des sujets comme son baptême réalisé par son père pasteur ("Baptism").
Le premier LP de Maud Nadal (de son état-civil) est touchant et regorge à souhait de pépites sonores exquises, citons "Chanceuse", "Tu sais comme je suis", "Je suis une île" ou le conclusif et prenant "Des bras" qui se termine par un poli "Au revoir, à bientôt" en chorale. Incroyable par le soin apporté à la production qui a réussi de bout en bout à rendre sa musique si légère et magnétisante, ce disque fait office de jolie carte de visite à cette nana d'une trentaine d'année élevée au son de PJ Harvey et Cat Power (son premier projet solo se nommait Myra Lee). On risque fort de vous reparler prochainement de cette Halo Maud.
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